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Travailleurs de Côte d'Ivoire
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Mahan Gahé et le nouveau syndicalisme

Mercredi 21 avril 2010
 

Le leader emblématique a encore remis le couvert. Il n’est pas d’accord avec la grève des transporteurs qui selon lui paralyse le pays et n’aurait respecté les normes en la matière. C’était le même discours le 16 juillet 2009, lorsque la centrale UGTCI a lancé un mot d’ordre de grève. C’est la nouvelle attitude de celui qui dans les années 1990 se présentait comme le champion de la lutte syndicale. Justifiant la naissance de la centrale Dignité, voila ce qu’écrit Mahan Gahé : « (…) en effet certains travailleurs voulaient la création d’une centrale syndicale qui serait indépendant, sans lien avec le gouvernement, les partis politiques ou organisations religieuses. Ils considéraient que la centrale syndicale présente (ndlr UGTCI) était trop proche du pouvoir ». Aujourd’hui Mahan Gahé avec un minimum d’honnêteté peut soutenir une telle thèse devant un travailleur ivoirien ? Tant son appartenance au FPI crève les yeux. Ce qui en soit n’est pas condamnable, mais sa conception à géométrie variable de la lutte syndicale. Pourtant c’est bien Laurent Gbagbo qui écrit :« en redonnant a l’arrêt de travail toute sa légitimité, le Synares et le Synesci ont fait un pas de géant a la lutte des salariés en défense des libertés citoyennes ». Les premiers à avoir fait les frais de ce revirement du bouillant leader de Dignité ont été les ex agents de l’Oni. Ils étaient au nombre de 583 qui ont été remerciés sous Boga Doudou pour « militantisme douteux » au FPI. Ils ont commis l’erreur de confier leur sort au patron de Dignité qui fait feu de tout bois dans la crise de la caréna. Une erreur qui leur sera fatale. Bien qu’ayant obtenu de l’inspection générale du travail le droit d’être réintégré et aussi du bureau international du travail, les pauvres seront livrés à eux-mêmes. Avec lui, un autre responsable syndical s’est illustré de façon peu glorieuse, Gnamien Messou qui n’a pas su allier son militantisme au FPI et sa fonction  de secrétaire général du Synares. Résultat, le syndicat qui a écrit les belles pages de la lutte révolutionnaire en matière de lutte corporatiste, n’est plus que l’ombre de lui-même. Il a poussé le zèle jusqu’en allant s’opposer à la demande d’augmentation de salaires des siens. Lisons sa complainte : « l’Etat a cédé dans certains cas en donnant l’impression que les dirigeants des syndicats comme le Synares étaient peu soucieux des revendications de leurs mandants » in Le temps du 25 novembre 2009. Question quel visage présenteront ces deux syndicalistes si Gbagbo n’est plus au pouvoir ?

 

 

Mamadou Doumbes

 
 
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